À travers quinze États et un territoire, les électeurs américains voteront, mardi 5 mars, à l’occasion du « Super Tuesday », date cruciale du calendrier des primaires pour la présidentielle aux États-Unis, mais qui cette année devrait confirmer l’inexorabilité d’un duel Trump-Biden en novembre 2024.
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Cette journée électorale propulse traditionnellement des candidats vers l’investiture ou au contraire douche les aspirations de certains. Mais cette année, les jeux semblent déjà presque faits. Le démocrate Joe Biden ne compte pas en face de lui de sérieux rival pour l’investiture, une donnée typique pour un président sortant. Mais plus surprenant, Donald Trump, en tant qu’ex-président tentant de revenir à la Maison Blanche, a écrasé la concurrence républicaine jusque-là.
L’ancienne ambassadrice des États-Unis à l’ONU sous le même Donald Trump, Nikki Haley, s’était engagée par le passé à rester candidate au moins jusqu’au « Super Tuesday ». Mardi s’annonce donc comme la journée de la dernière chance pour la seule rivale encore en poux de Donald Trump, puisqu’à l’exception de la primaire dimanche à Washingtonl’ex-président a remporté tous les États qui ont déjà voté aux primaires.
Dizaines de millions d’électeurs
Des dizaines de millions d’Américains sont appelés aux urnes, du Maine dans l’extrême nord-est des États-Unis, à la Californie sur la côte ouest, en passant par le Texas dans le sud, et jusque dans les Samoa américaines, petit territoire du Pacifique. L’Alabama, l’Arkansas, le Colorado, le Massachusetts, le Minnesota, la Caroline du Nord, l’Oklahoma, le Tennessee, l’Utah, le Vermont et la Virginie voteront également.
Pour se voir remettre les clés de l’investiture, les candidats doivent décrocher un certain nombre de délégués qui se rendent ensuite à la convention nationale de leur parti. Ce sont alors ces délégués qui désigneront le candidat officiel. La plupart des États qui tiendront des primaires ce mardi attribuent leurs délégués sur le même principe : le candidat obtenant le plus de voix rafle la mise, et remporte tous les délégués de l’État. Autrement dit, peu importe le nombre exact de voix, l’important est de gagner. Un système qui a donc tendance à avantager les favoris.
Un système avantageux pour les favoris
Pour s’assurer la nomination, côté républicains, il faut 1 215 délégués, soit la moitié des 2 429 au total qui désigneront le candidat du Parti républicain à la présidentielle lors de la convention en juillet. Donald Trump en a pour l’heure 247, Nikki Haley 24. En jeu mardi, 874 délégués. De quoi offrir à l’ex-homme d’affaires une avance quasi insurmontable dès début mars. Son équipe de campagne prédit qu’il remportera 773 délégués lors de ce « Super Tuesday » et qu’il sera mathématiquement imbattable deux semaines après cela.
L’ancienne gouverneure de Caroline du Sud Nikki Haley affirme que les 40% des voix qu’elle a remportées dans le New Hampshire et son État d’origine montrent un Parti républicain toujours divisé sur Donald Trump. Elle soutient également que ses chances seraient bien plus élevées que celles de l’ex-président pour battre Joe Biden en novembre, un duel entre un septuagénaire et un octogénaire dont personne ne veut, dit-elle. Pour des experts, si elle s’est accrochée jusque-là, c’est principalement dans l’espoir que Donald Trump soit empêché de concourir en novembre en raison de ses déboires judiciaires ou de potentiels soucis de santé.
Le Parti démocrate a, lui, 3 934 délégués en jeu, mais le principe est le même. Joe Biden, dont l’investiture n’est a priori qu’une formalité en tant que président sortant, doit atteindre le chiffre magique de 1 968. Il a déjà remporté 206 délégués, et pourrait être assuré de sa nomination en mars.
La convention nationale républicaine se tiendra en juillet à Milwaukee (Wisconsin), tandis que la démocrate aura lieu en août à Chicago (Illinois). De quoi annoncer la plus longue campagne présidentielle de l’histoire des États-Unis.
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