Des négociations possibles, mais sans Volodymyr Zelensky. Le président russe Vladimir Poutine a affirmé que Moscou était prêt à négocier pour mettre fin au conflit en Ukraine, tout en rejetant des discussions directes avec le chef d’État ukrainien. Si Volodymyr Zelensky « veut participer à des négociations, je choisirai des personnes qui mèneront ces négociations », a avancé le dirigeant russe, lors d’une interview à la télévision d’État ce mardi 28 janvier, suggérant donc qu’il n’y prendrait pas part lui-même dans ce cas de figure.

Le président de l’Ukraine est, selon lui, « illégitime », reprenant un élément de langage martelé par les autorités russes. Il a néanmoins jugé qu’il serait malgré tout possible de trouver « un moyen juridique » de tenir des pourparlers si Kiev le souhaitait. Et d’assurer : « Pour l’instant, nous ne voyons pas de telle volonté. »

À LIRE AUSSI Faudra-t-il envoyer des soldats étrangers en Ukraine ? Vladimir Poutine a estimé en outre que la guerre en Ukraine se terminerait en moins de « deux mois » sans l’aide militaire des alliés occidentaux de Kiev. « Ils ne peuvent pas exister, ils ne tiendront pas un mois si l’argent et, de façon générale, les munitions s’épuisent. Tout serait fini en un mois et demi ou deux mois », a assuré l’autocrate russe à la télévision d’État.

Des « stratagèmes cyniques »

Pour Volodymyr Zelensky, son homologue russe a « peur » des négociations de paix. « Aujourd’hui, Vladimir Poutine a confirmé une fois de plus qu’il a peur des négociations, qu’il a peur des dirigeants forts et qu’il fait tout son possible pour prolonger la guerre », a-t-il écrit sur X, après que le président russe a exclu des discussions directes avec lui. Et de déplorer : « Chacune de ses actions et tous ses stratagèmes cyniques visent à rendre la guerre interminable. »

L’idée de négociations entre Moscou et Kiev a été relancée par le retour à la Maison-Blanche de Donald Trump. Le républicain a clamé son intention de mettre fin au conflit, menaçant de durcir les sanctions contre la Russie. Le chef d’État américain a également affirmé que Kiev était prêt à négocier un « accord », et préparer une rencontre avec Vladimir Poutine pour « en finir avec cette guerre ».