Édouard Philippe l’a annoncé avec humour dans une interview au Parisien, ce samedi 18 janvier : il est « revenu d’entre les chauves ». Soudainement et sans intervention particulière, ses cheveux, ses sourcils et sa barbe ont commencé à repousser. L’ancien Premier ministre avait révélé souffrir d’alopécie – plus communément appelée pelade – en février 2023. Ce trouble de la pilosité, qui touche une personne sur cent, se manifeste à des degrés très variés et garde des mystères que la médecine ne sait pas encore expliquer.

Ça s’en va et ça revient

Si cette pathologie évolue différemment selon les patients, elle est donc réversible. Et le retour des cheveux sur le crâne d’Édouard Philippe n’est pas une réelle surprise. Par définition, cette pathologie correspond à une raréfaction ou une disparition transitoire des cheveux et parfois également des poils. La chute est considérée comme anormale lorsqu’elle concerne plus de 100 cheveux par jour, pendant plus de deux mois. La diminution de la densité capillaire est liée à un nombre décroissant des cheveux en phase anagène (croissance) et une augmentation du nombre de cheveux en phase télogène (chute).

À LIRE AUSSI Et pendant ce temps, Édouard Philippe… L’alopecia areata, la forme la plus commune, se caractérise par l’apparition d’une ou plusieurs taches rondes sur le cuir chevelu. Deux autres formes de ce trouble, plus sévères mais moins fréquentes, existent : l’alopecia totalis (absence totale de cheveux) et l’alopecia universalis (absence de cheveux et de poils), celle dont souffre l’ex-chef de gouvernement.

Une histoire d’inflammation chronique

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On sait que la pelade apparaît lorsque le système immunitaire attaque les follicules pileux en phase de croissance. Il s’agit donc d’une pathologie inflammatoire chronique, avec un terrain génétique prédisposant, qui évolue sous forme de poussées. Elle concerne autant les hommes que les femmes et peut coexister avec d’autres pathologies auto-immunes telles que le vitiligo, comme c’est le cas de l’actuel maire du Havre et auteur de Dans l’ombre, adapté fin 2024 par France 2.

À LIRE AUSSI Édouard Philippe opère sa mueCependant, la raison pour laquelle le follicule pileux devient la cible d’une réaction inflammatoire reste inconnue. Des liens sont évoqués avec le stress notamment. Lorsque l’inflammation se met en pause, les follicules pileux reprennent une activité normale et permettent aux cheveux et aux poils de repousser. Mais là encore, le mystère demeure sur les raisons de cette repousse soudaine. Petit bémol, le caractère récidivant de l’alopécie est particulièrement handicapant et peut dégrader la qualité de vie des patients. Ça s’en va et ça revient… parfois.