Actualités nationales: « Nommer une flopée d’inconnus au gouvernement n’aurait rien résolu » #France

« Nommer une flopée d’inconnus au gouvernement n’aurait rien résolu » diffusé par Le Point – Politique le

Voilà qui va vous convenir : Un nouveau papier que je viens de remarquer sur le web et que nous vous reproduisons ci-dessous. La thématique est « Actualité française ».

L’article ci-dessous a été diffusé par Le Point – Politique

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Titre exacte donné par le journal était: « Nommer une flopée d’inconnus au gouvernement n’aurait rien résolu »

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Habituée depuis plus de cinquante ans à scruter quotidiennement la vie politique, Michèle Cotta est une encyclopédie à elle seule. De son expérience de journaliste, de directrice de rédaction (Radio France, TF1, France 2) et même de présidente de la Haute Autorité de la communication audiovisuelle (1982-1986), l’écrivaine a écrit de nombreux récits.

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Dans Les Derniers Grands (éd. Plon, 2024), Michèle Cotta revient cette fois-ci avec justesse et précision sur les deux dernières décennies du XXe siècle : celles de François Mitterrand et Jacques Chirac. Les dernières véritables figures, selon elle, de la politique française.

À cette occasion, et pour Le Point, la journaliste décrypte le contexte politique actuel et livre son regard sur le gouvernement Bayrou, dont la composition a été annoncée ce lundi soir.

Le Point : Quelle a été votre réaction à la nomination de ce nouveau gouvernement ?

Michèle Cotta : François Bayrou a depuis très longtemps dit qu’il n’y avait pas d’autre moyen pour sortir de la crise que de convoquer un gouvernement de poids lourds. Avec ces nominations, on voit effectivement qu’il confirme cette direction. À mon avis, ces choix sont significatifs. Il donne à la fois des rôles aux LR tout en laissant le MoDem acquérir un certain nombre de ministères.

Reste la question de l’ouverture à gauche ? Il n’a pas ouvert sur le Nouveau Front populaire. Mais, après tout, quelqu’un comme Manuel Valls, c’est une certaine ouverture vers la gauche. D’autres, comme François Rebsamen et Juliette Méadel, sont également tout à fait socialistes. Maintenant, il s’agit de voir si Bayrou réussira à arrimer plus sérieusement une partie de cette gauche sociale-démocrate près du gouvernement ou, a minima, à décrocher une non-censure de leur part.

Était-ce la solution de nommer un gouvernement de personnalités pour sortir de la crise actuelle ?

J’ai toujours pensé que c’était la bonne solution. Une flopée d’inconnues n’aurait rien résolu. Maintenant, on peut dire évidemment « oui, mais ce n’est pas le sens des résultats aux dernières élections ». Mais les Français, en réalité, n’ont pas tous cédé à la radicalité. Dès lors, dans un premier temps, il est normal que le président de la République et son Premier ministre soient obligés de faire appel aux partis dits de gouvernement pour obtenir une majorité relative puisque l’extrême gauche et l’extrême droite peuvent s’unir contre lui. Par conséquent, il n’a pas d’autre choix que de faire une majorité relative avec des partis de gouvernement et des profils capables d’incarner.

Néanmoins, on a la sensation d’assister au retour d’un casting déjà usé. N’est-ce pas là aussi un problème ?

Dans ce cas-là, donnons immédiatement le pouvoir au Rassemblement national qui n’a jamais été au gouvernement. C’était peut-être une option à prendre, d’ailleurs. On aurait donné une chance au RN, il y aurait eu une motion de censure immédiatement et l’affaire était réglée. Même chose, d’ailleurs, pour les Insoumis. En réalité, on ne peut faire confiance qu’à des personnes issues de partis de gouvernement et à ceux qui sont des sortes de symboles. Par exemple, qu’on le veuille ou non, Manuel Valls incarne peut-être un profil irritant, mais c’est aussi un symbole, celui du rocardisme et de la social-démocratie avec un poil de souverainisme en plus.

Dans votre dernier livre, Les Derniers Grands, vous revenez sur les années de présidence de François Mitterrand et de Jacques Chirac. Quelles différences voyez-vous entre cette époque et la nôtre ?

La grande différence réside dans l’organisation des partis de gouvernement, à droite et à gauche, qui permettait une alternance et que les Français appréciaient. Ces partis endossaient la responsabilité de gouverner. Aujourd’hui, nous avons des partis qui n’ont jamais – ou très peu – participé à des gouvernements et qui ont pour seule responsabilité celle d’empêcher la réunion d’un groupe central.

Ensuite, l’affirmation politique était beaucoup plus facile. Le poids de la parole du président de la République et du Premier ministre était énorme, ce qui n’est plus le cas désormais.

À l’époque également, il y avait toujours dans l’entourage de ces figures des profils qui pouvaient assurer le pouvoir. Derrière Mitterrand, il y a eu longtemps Michel Rocard, Pierre Mauroy et d’autres pointures. De nos jours, je ne vois pas les pointures.

Et enfin, le Parlement est devenu un spectacle qui remet en cause le monde politique dans sa totalité. Quand on voit le chahut dans l’hémicycle, on se dit que l’Assemblée n’est plus ce qu’elle était.

Comment expliquez-vous un tel changement de la classe politique ?

Il y a l’évolution des personnes. Est-ce que la politique est encore un système qui attire les plus brillants ? Aujourd’hui, dans une grande majorité, ce sont les assistants parlementaires qui ont pris la suite des parlementaires. De fait, cela ne donne pas les mêmes contacts avec les populations locales.

Là-dessus, le non-cumul des mandats a été catastrophique. Cela a créé une génération de députés hors sol tout en renforçant l’influence des élites locales. J’ai connu un temps où les permanences des députés étaient remplies du matin au soir.

Dans le même sens, le passage au quinquennat a affaibli le rôle présidentiel. Le président de la République n’a désormais ni plus ni moins de pouvoir qu’un Premier ministre ou qu’une majorité parlementaire.

Qu’est-ce que François Mitterrand et Jacques Chirac avaient de plus que la classe politique actuelle ?

C’étaient deux hommes qui étaient des combattants politiques. Des combattants chevronnés qui avaient chacun fait cent fois le tour de la France. Il s’agissait d’un réel bol d’air pour eux. Ils aimaient rencontrer les Français.

Quid de nos trois derniers présidents ? Pourquoi ne pas les avoir intégrés dans cette catégorie ?

Je crois que c’est à partir de leur époque que la politique a été de plus en plus contestée. Il suffit de regarder l’état de haine. Il y a des époques où François Mitterrand et Jacques Chirac étaient haïs. Mais ils sont toujours revenus. Tandis que la fin de Nicolas Sarkozy est tout à fait différente. François Hollande n’a pas vaincu Sarkozy, mais ce sont les Français qui l’ont battu. Même scénario pour François Hollande. Et, quant à Emmanuel Macron, il représente la quintessence de ce phénomène.


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« Nommer une flopée d’inconnus au gouvernement n’aurait rien résolu »

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