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Sur fond de crise politique, certains indicateurs économiques commencent à pâlir en Israël. Ces derniers jours, l’agence de notation Moody a abaissé d’un cran son estimation de la santé économique du pays. Si le Premier ministre Benyamin Netanyahu et son gouvernement se veulent rassurants, l’opposition tacle et dénonce une période instable.
La nouvelle est tombée vendredi 14 avril, à la veille d’une nouvelle manifestation – la quinzième hebdomadaire – contre la réforme de la justice, face suspendue au tollé qu’elle a provoquée. L’agence d’évaluation financière américaine Moody’s a abaissé la perspective de crédit d’Israël de « positive » à « stable ». Une dégradation liée à « une dégradation de la gouvernance d’Israël, comme l’illustrent les événements récents autour de la proposition du gouvernement pour reformer le système judiciaire du pays », a expliqué l’agence.
« La manière dont le gouvernement a tenté de mettre en œuvre une réforme de grande envergure sans rechercher un large consensus indique un affaiblissement de la force institutionnelle », a ajouté Moody’s.
Le premier ministre, Benyamin Netanyahou, et son ministre des Finances, Betsalel Smotrich, ont tenté de minimiser ce signal. Mais dans l’opposition, j’ai beaucoup estimé que les projets de réformes du gouvernement le plus à droite de l’histoire d’Israël ont de quoi s’inquiéter des marchés.
« Ce gouvernement est parvenu à nuire à chaque aspect de la vie des Israéliens »
L’opposant Yaïr Golan, ancien général, ancien député de gauche et ancien vice-ministre de l’Économie, s’est exprimé quant à la dégradation de l’avis de Moody’s, au micro de Nicolas Falez à Tel-Aviv :
« Bien sûr c’est l’une des conséquences négatives de la révolution judiciaire en cours en Israël. Partout dans le monde, les gens – et en particulier les dirigeants politiques – savent que si Israël est en train de devenir une dictature, alors l’argent que vous y investissez n’est plus en sécurité. C’est tout à fait clair. »
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« Si nous ne préservons pas et si nous ne renforçons pas la démocratie israélienne, nous ne pourrons pas bénéficier d’une économie prospère. À l’instant où vous mettez en péril les institutions démocratiques, vous nuisez à votre économie. C’est incroyable que ce gouvernement, en 100 jours, en moins de quatre mois, est parvenu à nuire à chaque aspect de la vie des Israéliens. »
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